Tous les yeux sont fixés sur les feux qui viennent de s'allumer devant les deux rangés de voitures alignées sur la ligne de départ. Les yeux des pilotes qui attendent le bon moment pour enclencher la procédure de départ. Les yeux des équipes dans les garages ou dans les usines loin du circuit où les « hommes de l'ombre » attendent de voir la performance de la voiture qu'ils ont construite pendant des mois. Les yeux des fans dont les cœurs ont stoppés de battre une microseconde devant leur écran ou dans les tribunes jusqu'à ce que les feux s'éteignent et que la course débute. Ne vous avisez pas à dire à un fan de Formule Un que ce n'est pas un sport pour ceux qui savent l'apprécier, c'est un sport à part entière, ne serait-ce qu'en regardant de plus près les heures d'entrainement que les pilotes doivent endurer pour avoir la condition physique pour conduire ce bijou de vitesse. C'est une passion qu'un père passe à son enfant, weekend après weekend (et vous seriez surpris de voir le nombre de filles s'intéressant à ce sport et pas seulement parce que le pilote il est « trop beau » car au final on ne voit vraiment certains pilotes que rarement en dehors de la voiture). C'est un métier, un rêve pour lequel vingt « chanceux » ont travaillé toute leur jeune vie. Ça se partage entre une équipe qui travaille sans relâche tout au long de l'année pour fournir à ses deux pilotes une voiture digne de ce nom, qu'elle se batte pour la victoire ou pour ne pas finir dernier; entre des tribunes pleines qui soutiennent tous un pilote différent mais dont le souffle se coupe comme un seul et même homme quand les feux de départ s'éteignent et que la course commence. La Formule Un est bien plus que « des voitures qui tournent en rond ».